Mon histoire Kumon
"Laisse-moi faire papa, on m'a dit de suivre la méthode Kumon et c'est comme ça que je vais le faire cet exercice", dit ma fille quand je lui ai demandé pourquoi elle n'écrivait pas ses retenues en mathématiques. Voici donc comment a commencé mon aventure dans le monde fascinant de Kumon. Premièrement comme parent Kumon, puis, quelques huit ans plus tard, comme un instructeur et franchisé Kumon avec mon propre centre à Longueuil.
Ma soeur était professeur à Vancouver et c'est elle qui m'a initialement recommandé Kumon. Ses deux enfants allaient déjà à un Centre Kumon et en bénéficiaient. Ma fille, Sarah, avait besoin d'aide en mathématiques et Kumon l'a certainement aidé et même plus au cours des années.
Je n'avais pas compris la méthode d'apprentissage à l'époque et croyais qu'il s'agissait d'une méthode structurée. Je me souviens que j'adorais les mathématiques tout jeune et que j'apprenais par la pratique en le faisant maintes et maintes fois. En vieillissant, les activités et intérêts de Sarah se sont multipliés, et il devenait difficile de se présenter aux classes Kumon. Son travail chez Kumon était bien au-delà de son niveau scolaire et le réussissait très bien à l'école. Un soir, sur le chemin du retour d'une classe de Kumon, je lui ai alors offert d'arrêter Kumon. Je m’attendais à entendre des cris de joie de la banquette arrière.
Je n'ai jamais entendu ces cris. Sarah a poliment refusé l'offre et est restée chez Kumon deux autres années. C'est à ce moment que je me suis rendu compte que Kumon était beaucoup plus spécial que je l'avais cru. Kumon offrait à ma fille beaucoup plus que des connaissances en mathématiques; elle, elle le savait et n'était pas prête à s'en défaire.
Plusieurs années plus tard, ma carrière arrive à une intersection. J'ai travaillé durant 30 ans dans le monde des finances, dont les deux dernières à titre de partenaire dans un petit fonds de couverture. Le fonds n'a pas fonctionné et j'avais deux choix: prendre ma retraite ou faire quelque chose de complètement différent. La retraite était beaucoup trop tôt. Le second choix était plein de promesses et j'étais très intéressé par l'idée d'avoir ma propre entreprise et d'en retirer un sentiment d'accomplissement.
L'idée de faire quelque chose avec Kumon plantée des années auparavant refaisait surface et j'ai commencé mes recherches sur les opportunités disponibles. J'avais mes propres conditions avant d'aller plus loin: pas de ponts à traverser (j'habite sur la rive-sud de Montréal), pas de gros investissements de départ et un secteur à développer ayant du potentiel. À ma surprise, mes trois conditions ont été rencontrées durant ma période de recherches.
J'ai toujours éprouvé du plaisir à encourager et motiver les jeunes en coachant divers sports. J'adore interagir avec les jeunes et les voir progresser. Une petite voix en moi faisait diminuer mon enthousiasme, en me disant que j'allais découvrir quelque chose qui me ferait redescendre sur terre ou qui me ferait tout simplement arrêter. Il y aurait sûrement un point où je m'exclamerais "Je savais que c'était trop beau pour être vrai!" Ce quelque chose n'est jamais apparu.
La formation initiale et subséquente m’a vraiment donné confiance en mes habiletés en tant qu'instructeur et franchisé Kumon de pouvoir aider mes étudiants à progresser. Ces cours servent aussi à me garder humble; j'en ressors toujours avec un sentiment que j'en ai encore beaucoup à apprendre. J'ai dû compléter (et analyser) les mêmes feuilles d'exercices que celles de mes étudiants durant cette formation. Quelle expérience ce fut! Il y a vraiment quelque chose de "magique" qui fait en sorte que la façon dont ces feuilles de travail ont été conçues et les 65 années d'expérience vont beaucoup plus loin qu'une simple méthode d'apprentissage structurée.