Apprendre par soi-même chez l'enfant - Student Resources

Apprendre par soi-même chez l’enfant

L’auto-apprentissage

Le 31 mai dernier, Kumon a réuni des parents de différents milieux dans un restaurant de Montréal pour discuter de l’auto-apprentissage (ou apprentissage par soi-même) pour eux et pour leurs enfants. Éducateurs, chercheurs, entrepreneurs et parents à la maison étaient rassemblés autour d’une même table pour partager leurs expériences, leurs connaissances et leur vécu sur le sujet.

Tout au long de la discussion, ils ont partagé des réflexions, des idées et des trucs pratiques pour aider leurs enfants à apprendre par eux-mêmes. Nous partageons avec vous les meilleurs échanges de cet événement pour que vous soyez inspirés à votre tour.

L’auto-apprentissage, qu’est-ce que ça signifie?

Apprendre par soi-même a une définition différente pour chacun selon son parcours et ses expériences. Par contre,  on compte plusieurs éléments qui reviennent régulièrement dans les discussions :

  • Un cheminement propre à chacun : un participant décrivait l’auto-apprentissage comme une route qu’il a empruntée par choix. Ayant beaucoup de difficulté à rester en place et à se concentrer, il disait se sentir étouffé par les sessions magistrales. Pourtant, il a poursuivi  ses études aussi loin que… le postdoctorat! Son secret : plus il avançait dans son parcours, plus il devait apprendre par lui-même, et cela lui a permis de découvrir des méthodes d’apprentissage qui lui conviennent et de suivre son rythme en fonction de sa capacité à apprendre.
  • Apprendre des autres : des participants ont aussi indiqué que lorsqu’on parle d’apprendre par soi-même, il est aussi question d’apprendre des autres et du monde qui nous entoure. Une participante racontait qu’en tant que blogueuse, elle a appris son métier par elle-même au fil des ans. Elle l’a fait en s’inspirant des autres, en regardant autour d’elle, que ce soit en observant ses pairs, en se pratiquant ou en lisant beaucoup sur le sujet.
  • Un antidote face à l’adversité : d’autres ont aussi raconté qu’ils ont parfois appris par eux-mêmes non pas par choix, mais par obligation, en raison d’un défi ou d’un problème qui se dressait devant eux. Par exemple, une mère peut devoir soigner son enfant pour un virus ou une maladie qu’elle ne connaît pas, ou bien l’accompagner dans un sport qu’elle n’a jamais pratiqué.

L’auto-apprentissage en bas âge

Au cours de cette table ronde, le chercheur et expert du développement de l’enfant Joël Monzée mentionnait que l’aptitude du jeune à apprendre par lui-même et à contrôler la dose de stress dans son environnement a un grand impact sur la capacité de leur cerveau à se développer de façon adéquate. Ainsi, selon lui, un enfant qui vit trop de stress aura plus de difficulté à atteindre son plein potentiel.

Monzée ajoute également que dès le plus jeune âge, on a avantage à suivre le rythme d’apprentissage de l’enfant et à lui offrir les bons ingrédients au moment où il est cognitivement disponible. Par exemple, la motricité globale de l’enfant n’évolue pas toujours au même rythme : certains enfants vont être à l’aise à dessiner plus vite qu’à découper, par exemple. C’est là l’intérêt d’aider l’enfant à apprendre par lui-même pour développer ses habilités à son rythme et en fonction de ses habiletés.

Plus que des connaissances

Développer ses compétences et ses qualités personnelles

Au fil de la discussion, les participants de la table ronde ont identifié toute sorte de compétences que leurs enfants peuvent acquérir au fil du temps en apprenant par eux-mêmes. En voici quelques-unes :

  • L’autonomie : apprendre par lui-même permet au jeune de devenir plus indépendant et de prendre en main sa propre progression.
  • La confiance en soi : un jeune qui apprend à se faire confiance sera plus sûr de lui et plus disponible pour apprendre. Cela aura notamment un impact positif sur le temps qu’il met à terminer un exercice et sur la façon dont il composera avec des difficultés.
  • La concentration : à force de se pratiquer et de faire preuve de constance, l’enfant pourra améliorer sa concentration  et rester attentif pour une plus longue période. Il pourra développer ses propres trucs pour se libérer des distractions qui attirent son attention.
  • La rigueur : avec le temps et la pratique, un enfant peut, avec le support de ses parents, son professeur ou un autre adulte, devenir plus discipliné, notamment en relisant ses exercices et en corrigeant ses fautes. À force de travailler cette compétence, celle-ci deviendra un réflexe qu’il utilisera par lui-même sans l’intervention d’un adulte.
  • L’efficacité : grâce à un mélange d’autonomie, de confiance en soi et de concentration, l’enfant parviendra également à réaliser ses exercices et ses tâches plus rapidement, et ce, à l’école comme en dehors.

 

Apprendre par soi-même à la maison

Le rôle des parents dans le processus

Lorsqu’il s’agit d’aider un enfant à apprendre par lui-même, le rôle des parents est à la fois crucial et délicat.

En ce sens, un participant de la table ronde indiquait que ce n’est pas forcément évident pour l’adulte d’accompagner son enfant dans son apprentissage : au fond de lui, il souhaite contribuer à son développement, mais aussi le laisser suivre son rythme. Ainsi, il doit trouver un équilibre entre les deux et le stimuler suffisamment pour qu’il garde sa soif d’apprendre et sa capacité à le faire par lui-même, tout en n’allant pas trop vite par rapport à la capacité d’apprentissage du jeune. Trouver cet équilibre, selon lui, n’est rien de moins qu’un art :

  • Créer des occasions d’apprendre : une participante affirmait que le parent doit se montrer intéressé et faire des efforts pour apprendre de nouvelles choses avec son enfant. C’est comme ça qu’il va non seulement progresser, mais se nourrir de cette soif d’apprendre.
  • Valoriser : S’il y a bien un aspect sur lequel le parent a un rôle névralgique, c’est la valorisation de l’enfant. Comme parent, on peut féliciter notre enfant pour ses bons coups, le récompenser, et surtout, faire en sorte qu’il se félicite lui-même et qu’il reconnaisse ses succès.
  • Motiver et stimuler : Comme il connaît très bien son enfant et entretient une relation de confiance privilégiée avec lui, le parent est en bonne posture pour trouver des façons d’allumer ou de maintenir son étincelle, sa soif d’apprendre qui sera essentielle à son cheminement.

Pour en savoir plus sur le programme Kumon et ses avantages pour votre enfant, prenez rendez-vous pour une séance d’information à l’un de nos centres!